Site d'origine : http://www.ac-grenoble.fr/clgbdp/latin/courses_de_chars.htm
1. Les règles
Les règles ne sont pas précises.
Pour l'épreuve des desultores, les jockeys changeaient de monture à chaque tour de piste.
Pour l'épreuve des cursores, ils parcouraient le dernier tour à pied, soit que leur cheval ait été récupéré par un lad, soit qu'ils aient couru en le tenant eux-mêmes par la bride.
Au Grand Cirque, les cursores partaient des metae Murciae, c'est-à-dire de la borne opposée aux carceres. Il n'était pas nécessaire de faire un départ impeccable.
L'inscription du cursor Fuscus nous montre que les desultores pouvaient être rappelés et ils recommencaient la course.
Les desultores et les cursores couraient à un seul par faction. Cependant, chaque faction engageait deux quadriges et deux biges, c'est très peu.
Les desultores saluaient l'éditeur avant le départ de la course : on voit en effet un des cavaliers, à pied mais avec son pileus conique et son fouet, serrer la main de l'éditeur des jeux, cependant qu'un second cavalier va même jusqu'à se prosterner à ses pieds. Sous l'Empire, l'éditeur ne se tient plus au bord de la piste, il est désormais installé au-dessus des carceres et il ne peut plus y avoir de contact direct entre le magistrat et les concurrents sportifs. Un tour d'honneur était accompli par le vainqueur.
2. Les courses de chars
Les chars qui sont attelés avec quatre chevaux sont des quadriges. Ovide qualifie cette course de maxima spectacula. Le moment fatidique est celui où les chars sont dans les stalles de départ.
Les stalles sont au nombre de douze. Il peut donc y avoir au maximum trois chars par faction : la course est dite alors ternae.
Sous le règne de Domitien, les couleurs passèrent au nombre de six, il ne pouvait plus y avoir que deux chars par faction, et la course était dite alors binae.
Et lorsque chaque couleur n'engageait qu'un char, la course était dite singulae.
3. Les biges, les triges et les équipages de fantaisie
Les courses normales sont celles des biges, des triges et des quadriges. Les quadriges ont pris progressivement le dessus pour devenir la course par excellence.
Au départ, sous la Royauté et dans les premiers temps de la République, les biges et les triges occupaient le devant de la scène comme ils l'avaient toujours fait en Etrurie; puis les biges sont devenus l'épreuve des auriges débutants.
Mosaïque de Piazza Armerina (Sicile, IVe s.). Un trompettiste et l'éditeur des jeux attendent le cocher victorieux pour lui remettre ses récompenses.
4. Le départ des courses
Les stalles ont été attribuées aux différents cochers après tirage au sort. Elles sont disposées sur une ligne courbe. Il existait des couloirs initiaux qui se prolongeaient jusqu'à une ligne tracée à la craie et l'axe oblique de l'euripe font que les chances sont à peu près très égales, quoi qu'il en soit.
5. Quelques accidents
Lors d'accidents, le char, dont la roue gauche avait heurté la meta, se disloquait complètement; l'aurige était projeté dans les airs et retenu par les guides qui l'entraînaient sur le sol avec les conséquences que l'on peut deviner.
La caisse de nombreux chars était le plus souvent en osier et en bois renforcé de pièces de cuir, ils étaient souple et très légers. Le plancher de la caisse était fait d'un treillis de lattes qui avait un rôle de suspension et les roues avaient plusieurs rais qui étaient indépendantes de l'essieu.
6. Dioclès le champion
Il a remporté plus de mille deux cent trente quatre courses !
Il existe des quartés : Dioclès se reconnaît une quatrième place qui lui a valu mille sesterces, une misère. Il a été huit cent soixante et une fois deuxième dans les courses et cinq cent soixante seize fois troisième.
Le vainqueur reçoit des récompenses comme une palme ou une couronne et parfois des sacs de pièces.